Histoire

Avec ses appuis techniques et bancaires, il a pu soutenir la CGE Compagnie Générale d’Electricité pour se développer au fil du temps et devenir : Cegelec

Un parcours scolaire médiocre avec de Grands Exploits

Après avoir eu son bac et malgré son goût prononcé pour la lecture et le théâtre, il entre en 1882 dans un cours préparatoire à l’école centrale, l’école Duvigneau de Lanneau pour un parcours en électricité-lumière.

Reçu 169e/244 au concours d’entrée, Bedros, de son prénom d’origine, est un élève moyen et indiscipliné. Il a obtenu une moyenne inférieure à 10 et s’est classé, à la sortie, 110e sur 186.

Ce jeune imberbe et inexpérimenté, seul et presque sans argent, accepte le poste peu prestigieux proposé par le directeur de l’électricité de Rouen.

L’entreprise est précaire : sa réputation est si douteuse qu’elle est obligée de payer le charbon qu’elle commande avant même qu’il soit déchargé.

En 1888 fut construit la Société Normande d’électricité dont l’usine comportait 3 dynamos Ediston* actionnées par des locomobiles** de 20 chevaux et dont la distribution était limitée à la partie centrale de la ville.

Il fallait après substituer aux locomobiles de 20 chevaux de l’usine primitive, des machines fixes alimentées par des chaudières indépendantes.

Locomotives primitives

Pierre AZARIA surnommé « L’Homme qui brancha la France »

La précarité de l’autorisation donnée par la ville, l’incertitude qui régnait à l’égard des entreprises d’électricité et la pénurie de matériel électrique approprié empêchaient d’envisager à cette époque des installations plus largement établies.

La société Normande d’électricité n’hésita pas néanmoins à se développer. Fin 1892, elle avait, à coté de la première usine devenu exiguë, construit une nouvelle station comportant deux groupes électrogènes de 500 chevaux, machines énormes pour l’époque, et posé un nouveau réseau à courant continu trois fils (110 Volts par pont).

La ville a augmenté de dix années la durée de l’autorisation concédée et l’abonnement au compteur. À partir de cette époque, le développement s’accentua rapidement et le nombre d’abonnés progressa, passant de 305 en 1891 à 1 700 en 1898.

En 1894, le groupe réalisa une nouvelle extension de 1 000 chevaux, et en 1898, l’usine en comportait 4 000.

Au cours de l’année 1899, la station centrale de Rouen fut pourvue de 4 machines à vapeur à grande vitesse de 80 chevaux, chacune commandant 4 dynamos Ediston.

Leur centrale de Rouen parviendra au premier rang de toutes les usines de production d’électricité en France à cette époque.

Il développe et modernise rapidement cette affaire. Il devient directeur, administrateur délégué et s’associe à Paul Bizet.

Pierre Azaria va nouer de nombreux contacts industriels et bancaires en France et en Europe et se liera avec Walter Boveri, qui est le principal industriel de Suisse. Il a soutenu la CGE en débutant par de gros appuis techniques et bancaires.

La CGE de l’époque devient à présent Cegelec.

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